Formation de formateurs, Maroc ©Apprentis d'Auteuil

Dernier bilan positif de notre projet d’insertion professionnelle au Maroc

Notre projet Najah au Maroc, vise à contribuer à l’insertion socio-professionnelle des jeunes marocains éloignés de l’emploi, par le renforcement de leur employabilité et l’accompagnement vers l’entrepreneuriat. Malgré une croissance économique soutenue, le chômage reste un réel problème et touche particulièrement cette tranche de la population : environ 30% des Marocains âgés de 15 à 24 ans sont au chômage, ce chiffre atteignant même plus de 45% en zone urbaine. Cette situation de chômage contribue non seulement à l’isolement et à la précarité, mais expose également la jeunesse à des problématiques de délinquance, d’émigration légale ou clandestine entre autres.

Former les jeunes et les accompagner vers l’insertion en emploi ou en auto-emploi a pour objectif de les rendre acteurs de leur émancipation socio-économique, et d’influencer positivement leur environnement direct (famille, amis et communautés).

Depuis plusieurs années, nous travaillons en collaboration avec 2 structures partenaires : Al Karam et l’Heure Joyeuse, et plus récemment, nous avons étendu notre partenariat à une 3ème association : 100% Mamans. Ces trois organisations travaillent avec des publics relativement différents, ce qui nous permet d’avoir une approche couvrant une multitude de situations. Al Karam (Marrakech et Safi) est spécialisée dans l’accueil, la prise en charge éducative et professionnelle des jeunes en situation de rue ou de grande précarité. L’Heure Joyeuse (Casablanca) s’adresse plutôt aux jeunes éloignés de l’emploi et les accompagne vers leur insertion socioéconomique grâce à sa Cellule d’Orientation et d’Insertion Professionnelle (COIP). Finalement, 100% Mamans (Tanger) développe un accueil d’urgence ainsi qu’un accompagnement social, sanitaire, juridique et professionnel aux jeunes mères célibataires et leurs enfants.

Le dernier bilan du projet est très encourageant, car nous constatons que les dispositifs de formation fonctionnent : les structures ont accueilli 1857 jeunes, dont 823 femmes et 89% d’entre eux ont terminé des formations avec succès. 

Nous avons également permis à 244 jeunes d’être placés en formation professionnelle, et 171 jeunes issus des COIP sont insérés en emploi. Nous avons également atteint de nombreux objectifs concernant la mise en valeur de l’entrepreneuriat : 184 jeunes ont pris part à des formations à Tanger et à Casablanca, et 64 d’entre eux ont décroché des fonds d’amorçage pour les appuyer financièrement dans le lancement de leur activité. 

Une autre partie du projet vise à renforcer les compétences et pratiques des acteurs locaux. Pour ce faire, une formation sur le travail avec les entreprises à Tanger a été organisée, où les formateurs ont réfléchi ensemble à comment mieux répondre aux besoins des jeunes et des entreprises, afin de répondre aux problématiques communes. Une table ronde a été mise en place sous le thème « jeunes et entrepreneuriat – quels défis et quels enjeux ? ». Enfin, une étude sur le contexte local a été réalisée, pour permettre à nos partenaires de mettre en place des activités adéquates.

Dès 2023, nous prévoyons de continuer et renforcer encore nos actions au sein de ce projet. Plus particulièrement, nous souhaitons mesurer les effets et impacts des projets menés sur les inégalités sociales entre femmes et hommes, ainsi qu’à intégrer la lutte contre les inégalités de genre dans le projet. Afin de réduire ce déséquilibre, quelques activités sont déjà prévues comme la formation des professionnels sur cette thématique afin de mieux les prendre en compte dans les parcours d’insertion des jeunes. La réalisation d’un diagnostic genre est également en cours auprès de nos partenaires, permettant d’améliorer les pratiques. Nous nous engageons à promouvoir l’inclusivité de toutes nos activités, par la mise en place de stratégies ciblées et adaptées au contexte local.