Accompagner les familles les plus vulnérables et les soutenir les parents dans leurs pratiques éducatives fait partie de nos missions principales, car il s’agit de promouvoir les droits des enfants. C’est dans cet objectif que les Maisons des Familles ont été implantées dans plusieurs pays où nous et nos partenaires travaillons, à savoir en République Démocratique du Congo, au Burkina Faso, au Cambodge et aux Philippines.
Témoignage de Jules Kindembo, travailleur social à la Maison des Familles de Kinshasa (RDC).
Depuis combien temps êtes-vous à la Maison des Familles ? Qu’y faites-vous ?
Je suis ici depuis 1 an déjà. Je suis travailleur social, formateur d’anglais et d’alphabétisation. C’était une ambition que j’avais de transmettre aux enfants et aux familles ce que je connais.
À quels besoins votre organisation répond-t-elle ?
C’est une initiative très intéressante, qui répond valablement aux besoins des familles ici. En arrivant, la plupart n’ont que peu de respect pour les autres, ne savent pas comment vivre en communauté, comment respecter les enfants, les femmes…
Nous les aidons dans l’encadrement des enfants, car les familles ont beaucoup de problèmes : en termes de vie sociale, problèmes personnels, problèmes d’expression, elles ne trouvent pas de cadre et n’arrivent pas à s’ouvrir au monde extérieur. Ici, nous leur permettons de s’ouvrir, d’élargir leurs horizons dans leur manière de réfléchir. Nous leurs donnons l’opportunité d’être écoutées et nous leur offrons un cadre.
Quelles sont les activités principales ?
Il y a plusieurs activités à disposition pour les familles et les enfants : des cours d’alphabétisation, des initiations professionnelles, du soutien scolaire, ou des sensibilisations sur différents sujets. Les sensibilisations traitent de sujets importants tels que la parentalité ou le respect et l’écoute des enfants par exemple. Pour cela, nous mettons en place des « causeries-café », dont les sujets viennent soit directement des familles en fonction de leurs besoins, soit ils sont programmés par les équipes en fonction des objectifs que nous avons.
Quelles sont les choses qui fonctionnent bien selon vous ? Et les défis ?
Dans l’ensemble, je dirais l’accueil qui est mis en place. Certaines familles sont très marginalisées et notre façon de les accueillir est très différente de ce qu’elles connaissent habituellement. Notre accompagnement se base surtout sur l’écoute et la discrétion.
Quels sont les principaux défis de votre quotidien ?
Du côté de l’équipe, nous disposons de peu de moyens pour réaliser les activités et faire tourner l’équipe. Nous venons chaque jour, car nous aimons notre travail, mais ce sont les moyens qui nous permettent de fonctionner.
Du côté des familles, l’accessibilité de la maison pour les familles qui habitent loin représente un défi. Elles apprécient ce que nous faisons ici, mais peinent à venir car elles n’ont pas de transport.
Pour finir, quels sont vos souhaits pour l’avenir de l’organisation ?
Que cette Maison des Familles et cette initiative continue, parce qu’elle aide de nombreuses familles. Nous réalisons un travail énorme ici et nous en aidons beaucoup. Pourquoi pas multiplier ce dispositif, en ouvrir d’autres dans d’autres communes, en dehors de Kinshasa dans d’autres provinces !
Tout comme Jules, de nombreuses personnes se mobilisent pour les enfants et les familles vulnérables au sein de nos structures partenaires. Tous nos projets sont incarnés par des équipes de personnes engagées qui souhaitent contribuer au développement et au changement social. Merci à elles pour leur engagement !