Les observations finales du Comité, un signal fort
À l’issue de l’examen du Congo et de la publication des observations finales par le Comité, nous constatons avec optimisme que les informations et nos recommandations que nous avons fourni ont été pris en considération par le Comité.
En effet, partageant notre inquiétude quant aux violences physiques et psychiques auxquels les enfants font face, surtout lorsqu’ils sont dans une situation de vulnérabilité, le Comité recommande à l’État congolais de “prendre les mesures nécessaires afin de faire changer durablement les mentalités, par des moyens juridiques et de sensibilisation”. Par ailleurs, le Comité insiste sur la nécessité d’”adapter le système judiciaire afin que les violences soient réprimées (...) et que soit prise en considération la condition de minorité des enfants, notamment grâce à la formation du personnel judiciaire et des forces de l’ordre, mais aussi par la mise en place de structures spécifiques”.
Pour ce qui est de l’accès à l’éducation et aux soins de santé, le Comité abonde dans le sens de notre rapport en demandant à l’État d’abolir les frais de scolarité afin de rendre l’école réellement accessible à tous sans discrimination, mentionnant notamment l’exclusion subies par les enfants autochtones ou porteurs de handicap.
Aussi, dans une section dédiée aux enfants en situation de rue, le Comité recommande au Congo de prendre les mesures nécessaires afin de comprendre les raisons pour lesquels ces enfants se retrouvent dans cette situation afin de mettre en place des solutions préventives mais aussi subséquentes afin d’assurer leur protection contre la détention arbitraire et les violences.
Enfin, le Comité a souligné l’importance de renforcer les moyens donnés à la société civile, notamment grâce à une formalisation de la collaboration avec l’État et une subvention des structures d’accueil. Un tel soutien étatique est essentiel pour l’accompagnement et la prise en charge de qualité dont les enfants en situation de vulnérabilité ont besoin.
Il appartient maintenant à l’Etat congolais de suivre les recommandations du Comité et agir en faveur des droits des enfants.