Une journée de célébration au Congo : les enfants rencontrent les autorités pour parler de leurs droits !

En ce mois de célébrations, notre partenaire au Congo le REIPER a organisé un événement à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfant africain dans la ville de Nkayi, dans la région de la Bouenza ! Cette journée de célébration s’inscrit dans le cadre du projet « Tobaleta bana », cofinancé par l’Union européenne, et a pour objectif de promouvoir les droits et la protection des enfants vulnérables en République du Congo. Ainsi, notre partenaire a réuni les autorités locales de Nkayi et les enfants du Complexe scolaire Cardinal Emile Biayenda et de l’AMACO (association membre du REIPER) afin d’échanger sur la protection de l’enfance.

Dialoguer avec les autorités locales : les enfants s’expriment

Le matin a eu lieu une table ronde, réunissant les autorités locales en charge de la protection de l’enfance : le maire de Nkayi, la directrice départementale des affaires sociales, le juge des enfants, le représentant des peuples autochtones de la région, ainsi que des représentants de la police et de la gendarmerie.

Ceux-ci ont échangé autour des défis existants pour garantir le respect des droits de l’enfant au Congo, en particulier hors des grands centres urbains où les structures de prise en charge des enfants vulnérables sont rares, voire parfois inexistants. Les autorités ont encouragé la mise en place d’actions de sensibilisation auprès des populations, notamment pour les informer sur les démarches pour obtenir un acte de naissance pour leurs enfants et de la gratuité de ce document.

A l’issue de l’intervention des participants, les enfants ont interrogé les autorités sur les causes du phénomène des enfants des rues et ont demandé pourquoi ils n’avaient pas accès à l’éducation : des problématiques importantes auxquelles le maire de la ville a assuré vouloir répondre avec les autorités publiques. Les enfants ont interpellé les autorités au sujet des violences que certains parents font subir à leurs enfants et la difficulté pour beaucoup d’obtenir un acte naissance. Dans la pratique, l’obtention d’actes de naissance reste difficile, pourtant fondamentale pour assurer l’accès à l’éduction aux enfants.

L’après-midi a été marqué par un spectacle de sensibilisation aux droits de l’enfant. Les enfants de l’AMACO ont présenté une danse préparée avec le soutien des éducateurs, tandis que les élèves du Complexe scolaire Emile Biayenda ont fait découvrir au public une saynète de théâtre. Des musiciens locaux sont venus compléter les prestations, et ont permis d’achever la journée dans une ambiance festive !

Cet évènement, organisé hors de la capitale, fait écho au festival des droits de l’enfant du REIPER qui a lieu chaque année à Brazzaville pour sensibiliser et interpeller les autorités locales au respect des droits de l’enfant.