Journée internationale des droits de l’enfant : écoutons les jeunes !

Chaque 20 novembre, nous célébrons l’adoption de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). Actuellement ratifiée par 197 Etats, la CIDE vise à protéger et garantir les droits de tous les enfants. Aujourd’hui, nous profitons de rappeler que parmi eux figure le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation1 Les enfants sont trop souvent ignorés lors de discussions et prises de décisions qui les concernent, notamment celles et ceux en situation de vulnérabilité.

Pourtant, chaque enfant a le droit de s'exprimer, de participer à la construction de son avenir, de choisir et de voir ses opinions valorisées. Il est de la responsabilité des adultes et des Etats, de faire en sorte que les avis des jeunes soient entendus et respectés !

Le droit à la participation

Avec nos partenaires locaux, nous favorisons une approche qui permet aux enfants de s’exprimer et d’être écoutés par les adultes qui les entourent, dans le but de répondre correctement à leurs besoins. La participation des jeunes est la clé de voute d’un accompagnement socio-éducatif réussi et d’un plaidoyer efficace en faveur des droits de l’enfant.

En mai dernier, des jeunes pris en charge au sein de structures membres du réseau REIPER en République du Congo, se sont entretenus avec les experts du Comité des droits de l’enfant de l’ONU. Les enfants ont pu partager leurs expériences, leurs constats et leurs souhaits avec le Comité, examinant l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant au Congo. Ces espaces participatifs sont cruciaux afin d’avoir une compréhension éclairée du vécu des enfants et pouvoir agir en conséquence.

La participation en tant qu’approche socio-éducative 

Notre partenaire péruvien basé à Cusco, Qosqo Maki, a mis la participation au cœur de son propre modèle organisationnel : un système communautaire basé sur le principe de cogestion et la liberté d’expression entre les jeunes et les éducateurs. L’objectif est de donner l’opportunité aux enfants pris 

en charge de s’engager pleinement dans les activités. Chaque semaine, les éducateurs et les jeunes se réunissent pour échanger sur la vie quotidienne au centre. « Une fois par semaine, il y avait une assemblée, où chacun donnait son avis, chacun s’exprimait sur ce que nous allions faire. Je pense que cela nous a beaucoup aidés », raconte un ancien jeune accueilli par Qosqo Maki. Ce mode de fonctionnement permet de les encourager à prendre la parole sur des sujets de discussions qui les concernent directement, à les responsabiliser et à les accompagner dans leur prise d’autonomie. 

Un plaidoyer pour et par les jeunes

La participation des jeunes est également à la base du projet Apprentis Reporters fondé par Joachim Ambambo en République démocratique du Congo : « J'ai initié le projet Enfants et Jeunes Reporters pour utiliser les médias afin de permettre à des enfants vivant dans la rue ou issus de ce milieu d'exprimer leurs opinions, de parler de leurs conditions de vie et de participer de manière continue au débat social au sein de la communauté ». Les jeunes participant à ce projet sont pris en charge dans 4 de nos structures partenaires congolaises, soit l’ORPER2, l’OSEPER2, Vivre et Travailler Autrement (VTA) et Jeunes au Soleil (JOS).

A Madagascar, notre partenaire la Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance (PFSCE) a mis en place un comité des enfants et organise des activités de plaidoyer avec la participation des jeunes. Durant le mois de l’enfance en juin, des jeunes issus des structures membres de la PFSCE ont participé à une émission de la Radio Nationale Malagasy : « C’était une opportunité pour moi d’exprimer mes opinions, ça fait partie également de la jouissance de mes droits », a rapporté une jeune de 14 ans. Ce type d’activité permet de sensibiliser les communautés et les jeunes aux droits des enfants.

Donner la parole à la jeunesse est une condition essentielle pour la soutenir, la protéger et espérer la mise en œuvre des droits des enfants. Nous nous engageons à promouvoir la participation des enfants et des jeunes pour que tous, sans exception, puissent être entendus par leurs familles, leur communauté et leur gouvernement.

 

 

1 Articles 12,13,14,15 et 17 de la CIDE

2 Œuvre de Reclassement et de Protection des Enfants de la Rue

3 Œuvre de Suivi, Éducation et de Protection des Enfants de la Rue